1.1. Des représentations du monde dominées par l'approche « ingénieriste »
Chaque jour de nouveaux travaux documentent les conséquences que la crise écologique a sur le monde du travail. L’écrasante majorité adopte des approches chiffrées qui mesurent et suivent l’évolution de grandes masses : les émissions de gaz à effet de serre pour l’aspect environnemental, les volumes d’emploi pour l’aspect travail. Ces productions donnent des repères nécessaires sur le chemin qu’il reste à parcourir.
Dans cette section, nous interrogeons les représentations véhiculées par ces travaux : comment ces quantifications (re)définissent-elles les enjeux sociaux et environnementaux de la crise écologique ? comment les entreprises s’en saisissent-elles ?
Il ressort de cette première enquête que la primauté du chiffre contribue fortement à techniciser les débats, c’est-à-dire à en faire des problèmes essentiellement techniques, en favorisant la recherche d’optimisation énergétique du système économique et industriel actuel au détriment d’approches plus globales. Ce tropisme n’est pas neutre et a des conséquences directes sur la qualité du travail et son attractivité.
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